• L'image du jour : Airpocalypse

    L'image du jour depuis mon application I Phone de mesure du taux de particules fines (PM2.5) par m3 d'air. ci-dessus, dans l'ordre, les villes du sud de la Chine : Wuhu / Nankin / Hangzhou (A titre de comparaison, Paris = 40 en moyenne). Sortez les masques...


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  • Après des années de tensions latentes entre la chine et le Japon à propos de la souveraineté des îles Diaoyu (Senkaku en Japonais), Pékin vient de franchir une nouvelle étape dans sa guerre des nerfs contre Tokyo.

    En effet, la déclaration unilatérale d'une ADIZ (Zone d'Identification de Défense Aérienne) par la Chine incluant ces îlots disputés, fait grincer des dents au Japon comme aux Etats-Unis.

    Mais qu'implique la mise en place d'une ADIZ?

    L'Air Defense Identification Zone est un droit de chaque pays de définir un contrôle sur un espace aérien donné qui délimite plus ou moins sa souveraineté, même s'il n'est pas à confondre avec les revendications territoriales. Cela implique, qu'en cas de doute pour la sécurité nationale, tout vol peut être intercepté et détourné par les autorités du pays en question. 

    ADIZ : La chine montre les poingsLa chine a ainsi indiqué que tous les avions militaires et commerciaux traversant sa zone, quelque soient leurs destinations, devaient se déclarer auprès des autorités chinoises : Exigence évidemment balayée par Tokyo qui a donné pour consigne aux compagnies japonaises de ne pas coopérer.

    Le spécialiste de la sécurité internationale, Rory Medcalf, interviewé par le NY Times, nous explique clairement que, plus qu'une menace, cette zone de défense aérienne, a en fait pour but de mettre le Japon dans la posture du fautif. En effet, au sein de l'ADIZ, tout écart japonais serait une violation de la zone de sécurité chinoise, et un prétexte parfait à une riposte en faisant porter la responsabilité par Tokyo.

    Il ajoute que cette zone fait office de test pour les mers de l'Est de la Chine. Ainsi, nous pourrions voir le même type de projet faire surface en mer de Chine du Sud, où Pékin a également des revendications territoriales fortes.

    Les Etats-Unis dans l'impasse

    Ce durcissement de la position chinoise est également un avertissement certain pour les Etats-Unis. Joe BIDEN, en visite en Asie dernièrement, s'est d'ailleurs fortement inquiété de cette escalade nationaliste.

    ADIZ : La chine montre les poingsMais, comment les Etats-Unis peuvent-ils influer sur cette situation? En effet, Washington doit prendre des positions fortes pour affirmer son soutien politique à un Japon relativement faible militairement, sans froisser pour autant son "banquier" : la Chine. L'armée américaine, suite à l'annonce de la création de l'ADIZ, a certes rapidement dépêché un B52 au-dessus de la zone aérienne des îles Diaoyu (Senkaku) pour soutenir le Japon dans sa décision de ne pas céder aux menaces chinoises. Cependant, ils se sont ravisés suite à la réaction chinoise de faire décoller des avions de combat prêts à intervenir dans la zone. De plus, là où Tokyo a encouragé les compagnies aériennes nippones à ne pas se plier aux contrôles chinois dans l'ADIZ, les Etats-Unis, ont à l'inverse indiqué qu'ils respecteraient ce protocole.

    La chine pousse donc l'administration Obama à se prononcer clairement sur ses positions en les plaçant face aux limites de leur géopolitique en Asie.

    Un conflit historique

    Si les tensions actuelles sur la souveraineté des îles Diaoyu (Senkaku) font couler de l'encre dans les journaux chinois, ce différend n'est en fait qu'un prétexte pour deux gouvernements nationalistes, d'affirmer leur puissance dans la région.

    Les nationalistes chinois et japonais ne font en effet qu'attiser les ressentiments profonds de deux peuples au passé bien lourd. Il faut en effet replonger dans l'Histoire mouvementée de la Chine depuis le XIXème Siècle, pour comprendre comment de telles situations se sont autant envenimées.

    ADIZ : La chine montre les poingsLe XIXème Siècle a été une période de décadence pour l'empire Chinois, déstabilisé par les invasions européennes et les deux guerres de l'opium qui s'en sont suivies. La chine de la dynastie des Qing est faible à tous les niveaux : l'armée, l'administration et l'économie sont vieillissantes. Le pays n'a pas saisi l'opportunité de développer son économie de manière industrielle comme l'Europe, les Etats-Unis ou le Japon à la même époque : ce retard peut en quelque sorte expliquer tous les déboires connus par le pays tout au long du XXème Siècle.

    Le Japon à l'inverse, pour ne pas sombrer face aux puissances occidentales qui frappaient à sa porte, a choisi la voie du développement industriel pour rattraper son retard et prendre l'ascendant sur ses voisins asiatiques, notamment la Chine. Ses réformes économiques profondes débutent avec l'ère Meiji en 1868.

    Ce développement prodigieux nourrit alors des visions impérialistes de la part du pays du Soleil Levant. La première agression significative débute ainsi en 1895 avec l'invasion de la Mandchourie (Région du Nord de la Chine d'où sont originaires les Qing) par le Japon. S'ensuivront l'invasion de la Chine dans les années 1930, avec le terrible "massacre de Nankin". L'armée nationaliste japonaise ayant fait preuve d'une brutalité particulièrement cruelle jusqu'à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, la plupart des peuples asiatiques, la chine en tête, ont développé une haine envers le Japon qui perdure encore d'une certaine manière.

    ADIZ : La chine montre les poingsLa montée en puissance économique de la chine depuis les années 1990, a fait ressortir le nationalisme latent des chinois. La nouvelle position internationale de Pékin a redonné confiance aux élites politiques et à la population, ce qui explique le retour des revendications territoriales en mer de Chine, sur les îles Diaoyu (Senkaku) et même sur Taïwan.

    Le Japon à l'inverse, apparaît comme affaiblit par la crise économique, une influence déclinante en Asie et un sentiment de pessimisme ambiant sur l'archipel. Le Premier Ministre japonais, Shinzo ABE, ravive ainsi la fierté nationaliste caractéristique des pays en déclin, afin de contrer le nationalisme triomphant de Pékin. Les îles Diaoyu dans ce contexte, et plus globalement, ses prises de position face à Pékin font partie de cette stratégie.

     

    La mise en place de l'ADIZ, loin d'être anodine, montre à l'inverse une escalade des tensions entre la Chine et le Japon. Si les risques pour la stabilité de la région sont faibles, en revanche, le message de Pékin est clair : "Personne ne ralentira nos ambitions sur le continent asiatique, pas même les Etats-Unis". Ces tensions, en dehors de leur impact international, permettent également au Parti Communiste de fédérer sa population vers la haine d'un ennemi commun, pour mieux asseoir son pouvoir en interne. Cette guerre des nerfs n'est donc pas prêt de s'arrêter puisque aucune des deux puissances n'a intérêt à montrer un signe de faiblesse en interne comme sur la scène internationale. 


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  • Wang Fuchun n'est pas un grand nom de la photographie mais un cheminot un peu artiste à ses heures perdues, qui nous offre ici une vision inédite des situations variées que l'on peut rencontrer dans les trains chinois.

    Son oeil avisé a en effet capturé, de 1970 à nos jours, tous ces instants éphémères qui se produisent quotidiennement dans ces wagons où les histoires se croisent le temps d'un voyage.

    Je vous laisse admirer son travail en cliquant sur la photo ci-dessous :

    Des chinois et des trains (Wang Fuchun)


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  • Quelques photos incroyables de Shanghai vu d'une grue par le photographe Wei GenSheng, admirez (Cliquer sur l'image ci-dessous) :

    Shanghaï au-dessus des nuages!


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  • 3ème Plénum du Parti : quels sont les réelles réformes à venir?Le troisième Plénum du Parti Communiste, qui s'est déroulé du 9 au 12 Novembre dernier, a montré au monde la volonté de Xi Jinping de réellement réformer la Chine. Le président actuel de Chine affiche ainsi sa volonté d'en finir avec la demi-mesure prudente qui caractérise le PCC ces dernières années. Un coup Marketing parfait et bienvenue pour un gouvernement chinois en perte d'autorité.  

    Je vous propose donc de faire un tour d'horizon des réformes qui pourraient modifier la vie des chinois. 

    Réformes sociales d'envergure 

    L'annonce de la fermeture définitive des camps de rééducation par le travail (Enfin, nous sommes en 2013 quand même!!) est une annonce forte du gouvernement de rétablir une certaine justice et de limiter les abus de pouvoir (autant que faire se peut...). N'importe qui pouvait en effet être envoyé dans ces camps sans motif avéré! 

    3ème Plénum du Parti : quels sont les réelles réformes à venir?Mais si cette révolution semble déjà importante, le message le plus fort reste l'assouplissement de la politique de l'enfant unique au pays des petits empereurs. Cette politique mise en place en 1979, avait déjà été assouplie par des dérogations pour les minorités ethniques, les paysans ayant eu une fille, ou les couples eux-mêmes enfants uniques. La grosse différence à l'avenir sera la fin des contrôles, avortements forcés, amendes et autres injustices liées à la naissance d'un second enfant : Les pertes de revenus pour l'Etat et les collectivités locales sont certaines, mais un système de contrôle si visiblement "communiste" ne pouvait perdurer. On peut également penser qu'étant donné la pression du coût de la vie pour les classes moyennes du pays, l'arrêt futur de cette politique de contrôle ne devrait pas avoir de conséquences majeures. Beaucoup de couples enfants uniques considèrent qu'avoir un second enfant est un coût qu'ils ne peuvent pas se permettre. 

    Une autre mesure phare consiste à apaiser la pression qui pèse sur les travailleurs migrants chinois. Ces derniers, déracinés, sont souvent démunis dans leurs villes d'accueil, sans permis de résidence (Hukou), couverture maladie... Le document dévoilé promet ainsi une meilleure protection sociale à ces travailleurs qui ont fait de la Chine le pays flamboyant qu'il est devenu. Sans entrer dans le détail, ce guide des réformes s'est penché sur la question de la complexité des permis de résidence pour les ruraux qui souhaitent s'installer en ville. L'assouplissement pourrait se faire notamment pour les villes de taille moyenne où la population migrante est forte. 

    Réformes économiques 

    La phrase a été lâchée : désormais place au privé! L'effet d'annonce est fort mais qu'en est-il réellement? 

    En effet, l'économie chinoise s'appuie largement sur des gigantesques sociétés d'Etat au mode de fonctionnement capitaliste, supplées par des PME dynamiques. Cependant, ces groupes au fort potentiel d'investissement restent des structures rigides et corrompues : le pays doit donc axer son développement futur sur le secteur privé plus innovant car concurrentiel.3ème Plénum du Parti : quels sont les réelles réformes à venir?

    A la question posée ci-dessus, force est de constater que je ne peux rien ajouter de concret à ce discours hautement démagogique. Les enjeux se joueront certainement en termes de fiscalité pour les PME, mais le message reste encore flou. Il est dit également que les capitaux privés nationaux pourraient avoir plus de facilité à pénétrer les institutions financières du pays : détails encore une fois peu développés suite à ce plénum.

     

    Les nombreuses réformes condensées dans un document à la taille de l’ambition de la Chine, pourraient modifier le visage du pays d’ici 2020. Xi Jinping et Li Keqiang jouent leur crédibilité sur ce plénum dont la population chinoise, souvent abusée, attend beaucoup.  


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    Festival du cinéma chinois de Paris : 8ème éditionVous ne le saviez peut-être pas, mais du 26 Octobre au 14 Novembre, se déroule à Paris le festival du cinéma chinois.

    Si cette année, le festival a choisi de rendre hommage à Sun Mingjing, pionnier du documentaire en Chine dans les années 1930, de nombreuses projections de films classiques ou contemporains auront lieu dans différents cinémas de Paris durant deux semaines.

    Cela peut être une bonne occasion de découvrir le cinéma chinois et d'approfondir l'expérience par la suite. J'ai personnellement, vu le film Nos associés chinois (中国合伙人) qui retrace le parcours de trois entrepreneurs qui ont créé l'école d'apprentissage de l'anglais la plus connue de Chine : Xin Dongfang (新东方). Le film, plutôt intéressant, focalise son attention sur la difficulté de conserver ses valeurs et son sens de l'amitié dans un pays où la valeur de l'argent est centrale. 

    Pour plus d'informations, vous reporter au site officiel du festival :Festival du cinéma chinois de Paris : 8ème édition


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  • Vous avez peut-être déjà entendu parler de l'émission, Les routes de l'impossible, spécialisée dans les reportages sur les routes les plus périlleuses du monde. Vous trouverez ci-dessous le lien vers le numéro consacré à la vallée des oubliés dans le Yunnan (Sud-Ouest de la Chine) : âmes sensibles s'abstenir.

    Les routes de l'impossible en Chine


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  • Les confessions de Chen YongzhouL'affaire du Xinkuai Bao (New Express) enflamme la presse chinoise depuis une semaine maintenant, et a soulevé un vrai débat de société sur la liberté de la presse dans le pays et plus généralement, sur les arrestations arbitraires de la police chinoise.

      

      

    Une affaire ultra-médiatisée

    L'affaire, qui aurait pu rester discrète tant les faits sont "banals" en Chine, a eu un retentissement national, suite à la une du Xinkuai Bao, le 24 Octobre dernier : "Pour la seconde fois, s'il vous plaît, libérez notre journaliste!". Cette une en pleine page pour la seconde fois, faisait écho à l'incarcération de Chen Yongzhou, journaliste de ce quotidien cantonnais, détenu depuis lundi par la police de Changsha (Province du Hunan). Cette arrestation faisait suite au reportage que ce dernier avait réalisé sur les malversations financières du groupe Zoomlion, fabricant d'engins de chantier de la ville de Changsha. Il y exposait les pratiques de l'entreprise détenue à 20% par l'Etat, pour gonfler le cours de son action.

     Les confessions de Chen YongzhouLa mise en garde à vue de Chen Yongzhou a ainsi suscité un large émoi de son management au sein du journal qui s'étonnait que l'on puisse arrêter un journaliste si facilement, à l'abris de tout regard, et le faire disparaître de la circulation en quelques heures.

    Le moyen ultime choisi pour espérer une libération de leur journaliste, fut donc la médiatisation de l'affaire, chose rarissime en Chine et extrêmement risquée pour la santé financière d'un journal. Mais le Xinkuai Bao fait partie de ces journaux libéraux du sud de la Chine, qui, proches de Hong Kong, essaient sans cesse de repousser les limites de la censure. C'est aussi le cas d'un autre journal cantonnais : le Nanfang Zhoumo, qui victime de la censure au cour de l'année 2013, avait également réussi à susciter un mouvement populaire de protestation contre les infractions à la liberté de la presse.

    Rebondissement dans l'affaire

    Confronté à un intérêt grandissant de l'opinion publique pour l'affaire, le Parti a été obligé de faire le pseudo procès de Chen Yongzhou avant l'heure.

     Les confessions de Chen YongzhouC'est ainsi qu'à la surprise de tous, ce samedi 26 Octobre, CCTV (Télévision d'Etat), a diffusé des images du journaliste avouant avoir fabriqué ses preuves et s'excusant de son comportement "indigne". Il ajoute avoir reçu des financements privés pour orchestrer ce reportage à l'encontre de la firme Zoomlion.

    Malgré l'impossibilité de vérifier ces propos, pour le Net chinois, ces déclarations publiques sonnent faux et ont un arrière goût de "séance d'auto-critique", comme cela se pratiquait souvent du temps de la Révolution Culturelle. En effet, aucun procès n'a encore eu lieu et ce revirement de discours ne semble pas très naturel.

    Laissons maintenant à un tribunal, le soin de juger cette affaire, dont l'issue est de toute façon déjà décidée au sommet.


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  • Pollution à Pékin : La note salée du grand nettoyageLe smog à Pékin est un sujet délicat pour le Parti. L'image détériorée de la ville à travers le monde, a ainsi poussé la Chine à prendre des mesures drastiques pour endiguer cet "Air-pocalypse" trop encombrant dans les médias.

    L'air de Pékin n'a, en effet, cessé de se dégrader au cours de la dernière décennie. Les statistiques officielles ayant longtemps sous-estimées le désastre, ce sont les statistiques émises par l'ambassade américaine à Pékin, qui ont pris le relais. Ces chiffres, observés quotidiennement par les pékinois font froid dans le dos, notamment les données sur les PM2,5, ces particules fines dont le diamètre est égal ou inférieur à 2,5 micromètres,  et qui sont considérées comme les plus dangereuses. Si ces particules représentent en moyenne 40 microgrammes/m3 d'air à Paris, elles sont en moyenne 5x plus élevées à Pékin! Ceci est bien sûr fortement lié à l'industrie, ainsi qu'à l'utilisation encore massive du charbon, mais surtout aux 5,35 millions de véhicules en circulation dans la ville.

    Mais pour Pékin, cela a trop duré, et la vitrine politique de la Chine ne peut se permettre plus longtemps de trôner au top des classements des villes les plus polluées du monde. C'est donc l'heure du grand nettoyage à coup de dépenses faramineuses dont la Chine a pris l'habitude.

    Le plan de sauvetage

    Le gouvernement a donc dévoilé fin Septembre un plan ambitieux de lutte contre cette pollution atmosphérique à Pékin pour une addition estimée à 160 Milliards de Dollars sur 5 ans.

    Ce chiffre semble d'autant plus impressionant, que peu de détails ont été dévoilés sur les orientations précises de ces dépenses.

    Des "mesures" plutôt, ont été dévoilées sur le durcissement des réglementations : circulation automobile alternée, limitation des immatriculations, fermeture d'industries trop polluantes, ou un encadrement plus strict des projets de construction ... En somme, peu de nouveautés sur les annonces passées.

    Le défi de la pollution dans la capitale est un enjeu primordial pour le gouvernement actuel qui doit montrer sa volonté forte d'agir en la matière, il en va de sa crédibilité et de l'image de la Chine aux yeux du monde pour la décennie à venir.


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  • Souvenirs de Chine (#12)

    Songzanlin (松赞林)

    Yunnan (云南) / Août 2012


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  • Fête Nationale chinoise : La semaine noire dans les transports du paysLe 1er Octobre est depuis 1949, devenue la date symbolique de la proclamation de la République Populaire de Chine par Mao Zedong. C'est aussi la seconde semaine de vacances la plus mportante du pays, après le Nouvel An.

    Mais comment profiter de cette semaine de congès en chine alors que tout le pays n'a qu'une envie : voyager! 610 millions de personnes pourraient en effet se déplacer en Chine, mais aussi partout dans le monde, pour les plus fortunés. Ainsi, le gouvernemet a cru bon de lancer une piqûre de rappel aux chinois pour les inviter à limiter leurs déplacements.

    Mais n'assiste t-on pas là à une des nombreuses contradictions de l'empire du Milieu? Il faut en effet, garder à l'esprit, que ces deux semaines de vacances dites "semaines d'or" (Nouvel An et Fête Nationale), ont aussi été accordées par le gouvernement, dans le but de permettre au tourisme intérieur de se développer, en incitant les chinois à découvrir leur Histoire vieille de 5000 ans.

    Le PCC a été trop bien entendu par la population, puisque tous les ans, le flux de touristes augmente (+6% de touristes cette année par rapport à 2012). Certains sites comme la Grande Muraille ou pire, la Cité Interdite, sont ainsi littéralement pris d'assaut. La Cité Interdite avait ainsi enregistré une affluence record de 180 000 visiteurs le 1er Octobre de l'année dernière. Cette affluence marquée vers Pékin, engendre donc des embouteillages plus impressionants que la moyenne (Déjà élevée) dans la capitale chinoise, obligeant les autorités à prendre des mesures pour encourager le covoiturage (Exemption de péages pour les vans)... 

    La conclusion reste que, quelque soient les infrastructures de la Chine dans les prochaines décennies, elle ne sera probablement jamais en mesure de faire face au déplacement simultané de la moitié de sa population. Le gouvernement chinois devra donc trouver plus percutant que "Restez chez vous" pour l'année prochaine.

    Fête Nationale chinoise : La semaine noire dans les transports du pays


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  •  Le Nouvel An chinois sème chaque année le chaos dans les moyens de transport en chine. Il s'agit en effet de la plus grande migration humaine du monde puisque 130 Millions de travailleurs migrants chinois se ruent vers les gares des grandes métropoles de l'Est du pays pour retourner fêter le nouvel an avec leur famille restée au village natal.

    Le reportage Last train home de Lixin Fan s'intéresse ainsi à cette gigantesque migration vue à travers une famille qu'il a suivie plusieurs années. Ce film rend donc hommage aux travailleurs migrants qui s'exilent souvent à plus de 2000 kilomètres de chez eux, et notamment de leurs enfants, restés au village et éduqués par leurs grands-parents.

    Nous suivons la vie de ces migrants tiraillés entre le besoin d'argent pour le foyer et leurs enfants qui ne les connaissent pas. Comment gérer une crise d'adolescence à l'autre bout du pays? Mais, comment subvenir aux besoins de la famille sans partir si loin? Et bien sûr, comment retourner au village chaque année?

    Tous ces efforts sont en effet récompensés une fois par an, par ce retour aux sources salvateur, car comme le dit un des travailleurs dans ce reportage : "Si on ne peut pas célébrer le Nouvel An en famille, la vie n'a pas de sens."

    Ci-dessous, un lien vers le film complet sur YouTube (Chinois sous-titré Anglais) :

    Bande-annonce disponible aussi ci-dessous (Chinois sous-titré Anglais) :


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  • Reportage ce soir : Asiatiques de FranceFrance 5 diffuse ce soir la première partie d'un reportage sur les asiatiques de France durant le XXème siècle. Ce premier épisode s'intéressera à la période 1911-1975, dédutant ainsi avec les premiers immigrants chinois qui venaient étudier en France en arrivant par bateau de Marseille, jusqu'aux immigrés du sud-est asiatique des années 1970, les fameux "Boat-People", qui fuyaient les tourmentes du cambodge et du Vietnam.

    Cette série semble très documentée et permettra aux français d'avoir une meilleure connaissance de ces citoyens discrets qui forment malgré tout une part non négligeable de notre population.

    Si ce reportage en deux parties vous intéresse, je vous conseille également un livre très intéressant que j'ai lu à propos de la communauté chinoise de Paris : Chinois de Paris écrit par Zong-Heng Lian (Editions Mémoires Vie). Cet ouvrage autobiographique nous raconte l'histoire de l'évolution des Chinatown de Paris au cours du XXème siècle vu par cet homme, immigré chinois de la première vague : c'est passionant et touchant.

    Reportage Asiatiques de France, France 5 :

    Partie 1 : "1911-1975" : Dimanche 22/09 22h (55 min.) :

    http://pluzz.francetv.fr/videos/asiatiques_de_france_,89162980.html

    Partie 2 : "1975-2013" : Dimanche 29/09 22h (55 min.) :

    http://pluzz.francetv.fr/videos/asiatiques_de_france.html


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  • La chine est la reine des superstructures, et ses prouesses en terme de génie civil, sont devenues remarquables.

    Ainsi, je débute avec cet article, une série de posts que je ferai régulièrement dans la partie Architecture de ce blog, et qui sera consacrée aux reportages sur les superstructures en Chine.

    Commençons avec ce reportage sur les ponts en chine datant de 2006 (Cliquer ci-dessous) :

    Superstructures : Les ponts de Chine

    Bon visionnage


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  • Tencent rivalise avec FacebookC'est la nouvelle de la semaine dans le monde des réseaux sociaux : la valeur des titres du géant chinois des services en ligne, Tencent Holdings, a atteint ce mercredi les 100 Milliards de Dollars à la bourse de Hong Kong. L'entreprise approche ainsi la valorisation de Facebook (103 Milliards de Dollars). Mais quel est le secret de ce succès à la chinoise pour une entreprise qui a démarré en s'inspirant des meilleurs intervenants du secteur en occident.

    Tencent, une plateforme multiple

    L'entreprise a un business model assez proche des modèles occidentaux, dont elle s'est fortement inspirée, cependant, Tencent marque sa différence dans la mesure où plus que les copier, elle les a tous rassemblées. Il faut voir en effet la firme comme une plateforme regroupant tous les types de services que nous connaissons : Twitter, Facebook, MSN, ebay, Amazon, Skype, Deezer, Google... et je m'arrêterai là pour l'étalage publicitaire.

    Le groupe de Shenzhen, créé en 1998, s'est fait connaître dès ses débuts par son célèbre QQ qui était à l'époque une messagerie instantanée sur le modèle de MSN Messenger. Le public a été rapidement au rendez-vous jusqu'à dépasser les 800 millions de comptes actifs en 2011, avec un record de 100 millions de connexions au service en simultané. QQ était donc un premier pas vers la reconnaissance et cela s'explique par le fait que contrairement à son grand frère américain, les développeurs de cette messagerie instantanée, ont rapidement ajouté du contenu mettant plus l'accent sur les possibilités de l'intéractivité, plutôt que sur la simple discussion directe entre amis. En effet, les concepteurs de QQ ont très vite intégré des jeux gratuits, des espaces de discussions, des espaces de stockage, des news et même un site de rencontre.

    Tencent rivalise avec FacebookLe succès s'est poursuivi avec l'émergence de WeChat, plus connue en Chine sous le nom de Weixin (微信), qui se présente comme une simple application de messagerie vocale, mais qui inclue également des services de jeux, de réseau social et de commerce électronique.

    Ces multiples succès ont donc fait entrer Tencent dans la cour des grands du secteur tels Baidu (Moteur de recherche) ou encore Alibaba (Vente en ligne), que la firme a depuis surpassées.

    Cependant, Tencent n'a pas développé seul son large panel de services en ligne, et une partie des ses bons résultats viennent aussi de ses prises de participation dans des groupes extrêmement dynamiques de l'internet chinois comme Sohu (Vidéos en ligne) dernièrement.

    Tencent, c'est finalement le génie de ses fondateurs qui ont toujours perçu leur base d'utilisateurs de QQ ou WeChat, comme des points d'entrée permettant de proposer toute l'offre de services en ligne que nous connaissons à partir d'un seul point d'entrée. La firme a toujours priorisé le développement d'applications pour smartphones, ayant intégré tout de suite le fait que ses utilisateurs avaient besoin de tout et partout, chose d'autant plus vraie en Chine, où la population est sans cesse appelée à se déplacer loin de leurs proches.


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